La Société canadienne du sang gère trois programmes d’échange interprovincial d’organes qui visent à maximiser l’accès aux organes pour les patients qui en ont le plus besoin. Ces programmes, qui sont la Liste d’attente nationale pour un organe (LANO), le Programme de don croisé de rein (DCR) et le Programme des patients hyperimmunisés (PPHI), font partie du Registre canadien de transplantation (RCT), offert en ligne et également administré par la Société canadienne du sang. De concert avec les programmes provinciaux de don vivant, le Programme DCR répond aux besoins des patients qui ont un donneur vivant volontaire avec qui ils sont incompatibles en recherchant une autre paire donneur-candidat avec laquelle il est possible d’échanger les donneurs afin que les deux patients reçoivent une transplantation.
Les données médicales des paires donneur-candidat incompatibles sont versées dans le registre qui indique les paires pouvant échanger des donneurs en vue du don de rein. Le registre crée alors des « chaînes » de donneurs et de candidats compatibles provenant de tous les coins du pays qui peuvent être jumelés.
Le Programme DCR exécute l’algorithme de jumelage trois fois par an dans le cadre d’un cycle de jumelage. Il compare alors les données médicales de toutes les paires et des donneurs sans receveur prévu inscrits au registre et repère les possibilités de transplantation de reins. Habituellement, de 140 à 150 paires et 8 DSRP3 prennent part à chaque cycle de jumelage, et on s’attend à ce que les résultats des prochains cycles de jumelage comptent à peu près le même nombre de participants. Les jumelages proposés au cours d’un cycle mènent à 27 transplantations en moyenne, et les chaînes sont finalisées environ quatre mois après la date où elles ont d’abord été proposées. Un peu plus de la moitié des candidats à la transplantation ayant participé à au moins un cycle de jumelage ont reçu un organe. Un grand nombre des patients qui se sont retirés du Programme DCR l’ont fait parce qu’ils ont reçu un organe d’une autre source, y compris ceux qui ont reçu un organe provenant d’un donneur décédé dans le cadre du Programme des patients hyperimmunisés (PPHI).