L’exploration des frontières de l’hémolyse associée aux IgIV

Auteurs : Dr Jacob Pendergrast, B.A., B.Sc. (médecine), FRCPC; DrDonald Branch, B.Sc., MT (ASCP)
Date de publication en ligne : octobre 2020

Contexte

La destruction des globules rouges, ou hémolyse, provoquée par l’administration d’immunoglobulines intraveineuses (IgIV) peut se produire chez des personnes des groupes sanguins A, B et AB en raison des isoagglutinines (anti-A et anti-B) que contiennent tous les produits d’IgIV. Chez les personnes d’un groupe sanguin autre que O, le risque d’hémolyse est lié à la dose d’immunoglobulines intraveineuses administrée; il devient considérable à des doses immunomodulatrices (p. ex. ≥ 2 g/kg). On observe une hémolyse associée aux IgIV chez 35 à 37 % environ des patients qui ne sont pas du groupe O et qui reçoivent ces fortes doses — 10 % des cas environ étant graves et potentiellement mortels. Pourtant, de nombreux cliniciens ne connaissent pas cet effet indésirable, en partie du fait qu’il se manifeste généralement 5 à 10 jours après l’administration. Jusqu’à récemment, aucune étude prospective ne s’était penchée sur le mécanisme et l’incidence de l’hémolyse associée aux IgIV. On commence cependant à prendre des mesures pour limiter le risque d’hémolyse, notamment du côté des fabricants, qui ont réduit la concentration d’isoagglutinines dans les plus récentes formulations d’immunoglobulines intraveineuses.

Le symposium pédagogique organisé par la Société canadienne de médecine transfusionnelle et CSL Behring vise à combler ces lacunes. Jacob Pendergrast et Donald Branch y présentent l’incidence et les facteurs de risque de l’hémolyse associée aux IgIV, et explorent les nouvelles avancées en matière de prévention et d’atténuation de ce type d’hémolyse.

La présentation de Dr Pendergrast porte sur la prévalence et l’incidence de l’hémolyse associée aux IgIV, sur le rôle de la densité de fixation des isoagglutinines et de la fonction des macrophages, ainsi que sur les facteurs de risque pour les patients.

Quant au Dr Branch, il s’intéresse aux travaux de recherche menés pour comparer les IgIV avec et sans réduction de la concentration d’isoagglutinines, mettant l’accent sur les différences des titres anti-A et anti-B, et envisageant l’incidence des IgIV ayant une concentration réduite d’isoagglutinines sur les réactions hémolytiques indésirables chez les patients qui ont besoin d’un traitement à doses élevées d’IgIV.

Le symposium a été filmé le 29 mai 2020 et l’enregistrement a été édité en vue de sa publication sur ce site Web.

Pour visionner la version intégrale, rendez-vous sur le site Web de la Société canadienne de médecine transfusionnelle.

La Société canadienne de médecine transfusionnelle est une organisation interprofessionnelle encourageant l’excellence pour les Canadiens dans le domaine de la médecine transfusionnelle. La Société a pour vision d’inspirer et de promouvoir une pratique transfusionnelle sécuritaire, de promouvoir la qualité et de guider les services transfusionnels hospitaliers, de favoriser l’éducation et la recherche en médecine transfusionnelle, et enfin de cultiver des partenariats régionaux et internationaux avec les principaux intervenants. Pour en savoir plus sur la Société canadienne de médecine transfusionnelle : Transfusion.ca.