FAQ : Information destinée aux professionnels de la santé concernant les plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes (PMTP)

Auteurs(es) : Shuoyan Ning, M.D., FRCPC, DRCPSC; Bryan Tordon, M.D., FRCPC; Michelle Zeller, M.D., FRCPC, DRCPSC; Waseem Anani, M.D.

Mis à jour le : 28 septembre 2023

REMARQUE : Cette présentation reflète les données disponibles au moment de la publication. Elle porte uniquement sur les mélanges de plaquettes traitées au psoralène, dont la mise en circulation nationale se fait progressivement dans chacun des centres de distribution.

Généralités

1. Quelles sont les différentes caractéristiques des plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes (plus particulièrement des plaquettes mélangées traitées au psoralène ou PMTP) et des plaquettes non traitées?

Le tableau 1 ci-dessous vous montre les différentes caractéristiques. (Ce tableau est extrait du chapitre 19 du Guide clinique de la transfusion.)

Tableau 1 : Résumé des caractéristiques des PMTP et des plaquettes non traitées

Caractéristique du composant Plaquettes mélangées non traitées Plaquettes d’aphérèse non traitées Plaquettes mélangées traitées au psoralène (PMTP)
  Plaquettes non traitées (à teneur non réduite en agents pathogènes) Plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes
Volume unitaire moyen (ml) 317 223 184
Nombre de donneurs dans le composant 4 1 7
Volume plasmatique moyen (ml) 317 (environ 20 ml pour 3 donneuses + 257 ml de plasma d’un donneur de sexe masculin) 173 75 (environ 11 ml par donneur)
Numération plaquettaire approx. (x 109 plaquettes par litre) 1,069 1,493 1,363
Concentration plaquettaire approx. (x 109 plaquettes par litre) 339 333 251
Solution de resuspension Plasma Plasma Environ 60 % de solution additive pour plaquettes (PAS-E) +
40% de plasma
Anticoagulant CPD ACD-A CPD
Analyses bactériologiques effectuées par la Société canadienne du sang Oui Oui Non
Délai typique entre le prélèvement de sang des donneurs et la délivrance du composant à l’hôpital Jour 3 Jour 3 Jour 2
Durée de conservation du composant (à partir du prélèvement de sang) 7 jours 7 jours 7 jours*
Présence de lymphocytes viables Oui, irradiation requise pour les patients vulnérables¥ Oui, irradiation requise pour les patients vulnérables¥ Absence de lymphocytes viables, irradiation non requise pour les patients vulnérables

‡ Les mélanges de plaquettes traitées au psoralène sont fabriqués à partir de couches leucoplaquettaires de sept donneurs (hommes ou femmes), qui sont mélangées, puis divisées en deux unités aux fins de transfusion. À noter que le rendement plaquettaire des mélanges de plaquettes traitées au psoralène est inférieur à celui des plaquettes mélangées non traitées.

* La durée de conservation des PMTP est passée de 5 à 7 jours le 24 avril 2023.

¥ Se reporter aux Recommandations sur l’utilisation de produits sanguins irradiés au Canada du Comité consultatif national sur le sang et les produits sanguins.

2. Quelle est la technologie utilisée pour obtenir des plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes? Comment fonctionne-t-elle?

Pour traiter les plaquettes, la Société canadienne du sang utilise la technologie d’inactivation des agents pathogènes INTERCEPT de Cerus. Cette technologie utilise un composé de psoralène (l’amotosalène) et l’illumination aux UV pour endommager de manière irréversible le matériel génétique présent dans les agents pathogènes, ce qui les rend inactifs.

3. Les plaquettes mélangées traitées au psoralène (PMTP) vont-elles complètement remplacer les plaquettes mélangées non traitées?

Dès que les PMTP sont mises en circulation dans un site de la Société canadienne du sang, les plaquettes mélangées non traitées actuellement utilisées cessent d’être produites sur ce site.

4. Les PMTP peuvent-elles être distribuées à mon hôpital avant leur mise en circulation dans mon site de production?

Oui, c’est possible. La Société canadienne du sang gère un stock national de plaquettes. Les hôpitaux peuvent donc recevoir des PMTP même si leur site local de la Société canadienne du sang n’a pas encore lancé la fabrication de ce produit plaquettaire.

5. Les plaquettes mélangées non traitées peuvent-elles être distribuées à mon hôpital après la mise en circulation des PMTP dans mon site de production?

Oui, c’est possible. La Société canadienne du sang gère un stock national de plaquettes. Les hôpitaux peuvent donc recevoir des produits plaquettaires non traités pour répondre à la demande, et ce, parallèlement au déploiement de la production des PMTP sur le sol canadien.

6. Les PMTP vont-elles remplacer les plaquettes d’aphérèse non traitées? Le stock de plaquettes d’aphérèse non traitées va-t-il être affecté?

Les plaquettes d’aphérèse non traitées seront toujours offertes. Toutefois, la Société canadienne du sang a mis en circulation des plaquettes d’aphérèse à teneur réduite en agents pathogènes (appelées plaquettes d’aphérèse traitées au psoralène ou PATP) le 12 juin 2023 à Ottawa, avant de les déployer à l’échelle du pays. Les plaquettes à teneur non réduite en agents pathogènes (plaquettes d’aphérèse non traitées dans la solution additive pour plaquettes PAS-E) seront offertes pour des indications limitées. Pour plus de détails, voir les circulaires d’information de la Société canadienne du sang ainsi que la FAQ sur les PATP et les plaquettes d’aphérèse non traitées dans la solution additive pour plaquettes PAS-E.

7. Est-il possible de commander les deux unités de PMTP provenant d’une même unité mère?

Oui, une dose jumelée peut être délivrée à un hôpital s’il en fait la demande et si cette dose est disponible. Les plaquettes standard seront délivrées selon leur date d’expiration, sauf indication contraire.

8. Quelles sont les données collectées et analysées après la mise en circulation?

La Société canadienne du sang suivra de près l’évolution de la demande en produits plaquettaires, les éventuels gaspillages et tout changement dans le stock.

9. Quelles sont les informations contrôlées par Santé Canada quant à l’utilisation des plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes?

Il est prévu que Santé Canada évalue le nombre de leucocytes résiduels, le pH, la concentration plaquettaire, ainsi que les tests de stérilité à la date d’expiration.

10. Les PMTP étant en suspension dans un mélange de PAS et de plasma, les hôpitaux doivent-ils titrer les isoagglutinines?

Depuis novembre 2022, la Société canadienne du sang réalise systématiquement un test automatisé des titres d’iso-hémagglutinines (anti-A1, anti-B) pour tous les donneurs de sang total et de plaquettes d’aphérèse. Les plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes qui répondent aux critères sont étiquetées « Faible titre d’anticorps anti-A/B » (voir la FAQ sur le test des titres d’iso-hémagglutinines). Les mélanges de plaquettes étiquetés comme tels sont réalisés à partir de donneurs présentant chacun un faible titre d’anticorps anti-A/B. Les PATP étant fabriquées à partir du sang de 7 donneurs, seule une minorité de ces composants peuvent être étiquetés comme tels.

La Société canadienne du sang ne peut rien garantir quant au titrage ABO des composants plaquettaires à teneur réduite en agents pathogènes non étiquetés « Faible titre d’anticorps anti-A/B ». Toutefois, on peut s’attendre à ce que le titrage ABO des PATP soit inférieur à celui des plaquettes non traitées (à teneur non réduite en agents pathogènes) en raison de l’élimination d’environ 60 % de plasma et de l’ajout de la solution additive pour plaquettes (PAS-E). S’ils le souhaitent, les hôpitaux peuvent utiliser un segment de la tubulure d’échantillonnage pour préparer un titrage.

11. Le processus d’inactivation des agents pathogènes et le psoralène résiduel ont-ils une influence sur les analyses de laboratoire?

Le psoralène ajouté aux plaquettes est éliminé grâce à un système d’adsorption très efficace à la fin du processus de fabrication. Ainsi, ni les traces éventuelles de psoralène restant ni le processus d’inactivation des agents pathogènes n’ont d’influence sur les analyses de laboratoire.

12. Comment signaler une réaction indésirable aux plaquettes en solution PAS-E (traitées ou non au psoralène)?

La procédure de signalement des réactions indésirables aux plaquettes en solution PAS-E (traitées ou non au psoralène) est la même que pour n’importe quelle réaction indésirable survenant à la suite de l’administration d’un composant sanguin fabriqué par la Société canadienne du sang. Pour plus d’informations, consultez le Déclaration des réactions transfusionnelles indésirables (voir l’algorithme concernant les composants sanguins — Figure 1).

Composants et administration

13. Les hôpitaux vont-ils devoir continuer à irradier les plaquettes non traitées (mélangées ou d’aphérèse) fournies par la Société canadienne du sang?

Les produits plaquettaires non traités (mélangés ou d’aphérèse) doivent être irradiés conformément à la pratique habituelle, en fonction de la situation clinique. La Société canadienne du sang continuera à fournir aux hôpitaux des composants plaquettaires non traités irradiés. Les plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes ne doivent pas être irradiées et peuvent être utilisées sans danger chez les patients nécessitant des composants sanguins irradiés.

14. Que se passe-t-il si une unité de plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes est irradiée par erreur? Peut-on toujours l’utiliser?

Les unités de plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes n’ont pas besoin d’être irradiées, puisque les leucocytes sont inactivés lors du processus. Dans le cas où celles-ci seraient quand même irradiées, elles peuvent tout de même être transfusées conformément aux recommandations du fabricant.

15. Que vont devenir les plaquettes HLA et HPA compatibles?

Les plaquettes HLA et HPA compatibles continueront pour le moment d’être fabriquées sans que leur teneur en agents pathogènes soit réduite. Toutefois, la Société canadienne du sang a mis en circulation des plaquettes d’aphérèse à teneur réduite en agents pathogènes (appelées plaquettes d’aphérèse traitées au psoralène ou PATP) le 12 juin 2023 à Ottawa, avant de les déployer à l’échelle du pays. Les plaquettes à teneur non réduite en agents pathogènes (plaquettes d’aphérèse non traitées dans la solution additive pour plaquettes PAS-E) seront offertes pour des indications limitées. À l’avenir, la majorité des plaquettes HLA et HPA compatibles seront fabriquées selon un procédé d’inactivation des agents pathogènes. Les plaquettes d’aphérèse non traitées dans la solution additive pour plaquettes PAS-E qui sont HLA ou HPA compatibles pourront être commandées pour des indications limitées.

16. Peut-on obtenir des aliquotes à partir d’une unité de PMTP destinée à la transfusion? Quel est le volume résiduel minimal d’une unité de PMTP?

Oui, on peut obtenir des aliquotes tant qu’il reste un volume résiduel minimal de 135 ml dans le sac de plaquettes. Autrement dit, s’il reste 135 ml ou moins dans le sac de plaquettes, il n’est plus possible d’utiliser le composant plaquettaire ni d’obtenir des aliquotes.

17. Les composants plaquettaires non traités (mélangés ou d’aphérèse) ont-ils la même concentration que les PMTP?

Non, les composants plaquettaires non traités sont moins concentrés que les PMTP. La concentration finale des PMTP est environ 1,4 fois supérieure à celle des plaquettes mélangées non traitées (voir tableau 1).

18. La queue de l’unité de PMTP est-elle assez longue pour permettre le raccordement à un autre sac?

Oui. Une fois le bulbe retiré, la longueur de la tubulure restante est d’environ 8 cm. Cela devrait suffire pour raccorder un autre sac selon la soudeuse utilisée.

19. Un patient peut-il recevoir à la fois des plaquettes non traitées (d’aphérèse ou mélangées) et des PMTP pour ses besoins de transfusion?

Oui, les patients peuvent recevoir à la fois des plaquettes non traitées et des PMTP pour répondre à leurs besoins de transfusion.

20. La même tubulure peut-elle être utilisée pour les plaquettes non traitées (d’aphérèse ou mélangées) et les PMTP?

Oui, les PMTP et les plaquettes non traitées (d’aphérèse ou mélangées) peuvent être suspendues dans la même tubulure, à condition que la date d’expiration du tube ne soit pas dépassée.

21. Le temps de perfusion varie-t-il en fonction des différents composants plaquettaires?

Non. Les PMTP peuvent être transfusées au même débit que les plaquettes non traitées (d’aphérèse ou mélangées). Ce débit doit être conforme aux politiques de l’hôpital.

22. Que faire si l’on constate des microaggrégats dans une unité de plaquettes traitées au psoralène?

De microagrégats ont été observés dans certaines unités. L’agitation devrait les dissiper. En plaçant les unités sur l’agitateur en orientation paysage, on peut réduire l’agrégation. Les plaquettes contenant des particules visibles ne sont pas de moins bonne qualité que les concentrés exempts de particules.1

Utilisation clinique

23. Faut-il administrer une prémédication avant de transfuser une unité de PMTP?

Aucune prémédication n’est spécifiquement requise avant la transfusion de composants PMTP.

24. Quelle est, chez l’adulte, la dose de PMTP par rapport à celle des autres composants plaquettaires?

Chez l’adulte, un composant PMTP sera équivalent à un composant plaquettaire non traité (mélangé ou d’aphérèse).

25. Quelle est, chez les patients néonatal ou pédiatrique, la dose de PMTP par rapport à celle des plaquettes non traitées?

Chez les patients néonataux et pédiatriques, la dose recommandée pour une transfusion de PMTP et de plaquettes non traitées est indiquée dans la circulaire d’information de la Société canadienne du sang.

26. Les PMTP peuvent-elles être administrées aux nourrissons traités par photothérapie?

Les PMTP ne sont pas indiquées pour les nouveau-nés subissant une photothérapie à l’aide d’un dispositif émettant un rayonnement d’une longueur d’onde d’énergie maximale inférieure à 425 nm ou présentant une longueur d’onde d’émission minimale inférieure à 375 nm, du fait du risque d’érythème résultant de l’interaction entre la lumière ultraviolette et l’amotosalène. La photothérapie à lumière bleue/verte à des longueurs d’onde maximum de 450-460 nm est la norme de soins actuelle pour le traitement de l’hyperbilirubinémie néonatale au Canada.2

27. Les PMTP peuvent-elles être administrées aux patients subissant une photochimiothérapie extracorporelle (PCE) ou une photothérapie PUVA?

Après la transfusion d’un grand volume de plaquettes dans un cas de PCE ou de puvathérapie, il y a un risque théorique d’inactivation des globules blancs si le patient est exposé à une longueur d’onde d’énergie maximale inférieure à 425 nm ou à une longueur d’onde d’émission minimale inférieure à 375 nm. Aucun cas de préjudice n’a été signalé.

28. L’augmentation de la numération plaquettaire est-elle la même après l’administration d’une unité de mélange de plaquettes traitées au psoralène qu’après l’administration de plaquettes non traitées?

Les données actuelles semblent indiquer que la numération plaquettaire absolue et le rendement plaquettaire transfusionnel résultant de l’administration d’un mélange de plaquettes traitées au psoralène sont plus faibles que ceux associés aux plaquettes non traitées. S’agissant de la numération plaquettaire absolue sur 24 heures, l’écart moyen rapporté est de -4,1 (intervalle de confiance à 95 %, ‑7,16 à -1,04) et -8,3 (intervalle de confiance à 95 %, -9,82 à -6,06) dans des études sur la transfusion d’une unité et de plusieurs unités de plaquettes, respectivement. Il n’y avait aucune différence en termes d’hémorragie. Par ailleurs, seuls 7 % des patients atteints d’un cancer hématologique et ayant reçu des plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes ont eu besoin de transfusions de plaquettes supplémentaires par rapport aux patients ayant reçu des plaquettes non traitées.3

29. L’augmentation du nombre de donneurs pour les PMTP va-t-elle amplifier l’allo-immunisation anti-HLA?

Non, les données actuelles ne semblent pas indiquer de risque d’augmentation de l’allo-immunisation anti-HLA. Il existe des données contradictoires quant aux taux d’allo-immunisation en raison des différentes manières de préparer les plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes et des technologies utilisées dans les essais cliniques. Dans l’ensemble, il ne semble pas y avoir de changement du taux d’allo-immunisation avec les plaquettes INTERCEPT.4

30. Que faire dans le cas des patients ayant une allergie au psoralène (y compris au psoralène alimentaire)?

Aucune étude n’a encore été publiée sur l’innocuité de la transfusion de plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes aux personnes allergiques au psoralène, y compris au psoralène d’origine alimentaire. Toutefois, selon les données d’hémovigilance, la transfusion de plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes présenterait un faible risque de réaction allergique comparée à la transfusion de plaquettes non traitées. Bien que le dispositif d’adsorption du composé élimine l’amotosalène du produit — tout en laissant des traces, il existe théoriquement un risque de réaction allergique ou anaphylactique lors de la transfusion de plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes aux personnes allergiques au psoralène.

Vous pouvez commander des plaquettes à teneur non réduite en agents pathogènes pour les personnes allergiques au psoralène. Il vous faudra toutefois compter un minimum de trois jours pour la livraison de ce type de composant (voir la question no 11 de la FAQ sur les plaquettes d’aphérèse traitées au psoralène, « Dans quel cas les plaquettes à teneur non réduite en agents pathogènes [c’est-à-dire plaquettes d’aphérèse non traitées dans la solution PAS-E] peuvent-elles être nécessaires? »). En cas d’urgence, il convient d’évaluer les risques et bienfaits de toute transfusion au cas par cas et de décider des mesures à prendre avant l’administration de la transfusion (p. ex. prémédication).

Références

  1. Feys B, D.R., De Pourcq K, et al. Apheresis platelet concentrates containing visible particles are not inferior to particle-free concentrates, in vitro. Vox sanguinis 105(Suppl. 1), 11 (2013).
  2. Barrington KJ, S.K., Canadian Paediatric Society, Fetus and Newborn Committee. Guidelines for detection, management and prevention of hyperbilirubinemia in term and late preterm newborn infants (35 or more weeks' gestation) - Summary. Paediatr Child Health 12, 401-418 (2007).
  3. Estcourt, L.J., Malouf, R., Hopewell, S., et al. Pathogenreduced platelets for the prevention of bleeding. Cochrane Database of Systematic Reviews 7;7, (2017).
  4. McCullough, J., Vesole, D.H., Benjamin, R.J., et al. Therapeutic efficacy and safety of platelets treated with a photochemical process for pathogen inactivation: the SPRINT Trial. Blood 104, 1534-1541 (2004).